Cette fermeture intervient à la suite de celle des derniers lits d'hospitalisation dans ma circonscription.
Je suis inquiète pour la santé mentale de tous, surtout pour celle des jeunes. Leur état de santé mentale se dégrade de manière inquiétante, notamment depuis la crise du covid-19. En 2021, près d'un jeune sur cinq aurait traversé un épisode dépressif, chiffre en augmentation de 80 % par rapport à 2017. Le nombre d'appels passés à SOS Amitié par des jeunes de moins de 14 ans en détresse a augmenté, quant à lui, de 40 %.
Le dispositif Mon soutien psy, lancé par le Gouvernement, va dans le bon sens. Quelque 100 000 patients ont bénéficié de ce suivi, pour 438 000 séances au total. Néanmoins, il est indispensable de rénover ce dispositif de fond en comble, afin d'améliorer l'adhésion des professionnels et de faciliter l'accès des patients. Je propose quelques pistes d'amélioration : un remboursement adapté du coût de la séance aux professionnels ; une redéfinition des indications – il s'agit d'ouvrir le dispositif aux troubles sévères, et non plus seulement aux troubles légers et modérés ; un accès direct aux psychologues.
Dans un contexte d'économies budgétaires, je me permets de souligner les économies que permettrait à terme une véritable politique de santé publique – au-delà, bien évidemment, du bien-être de nos concitoyens. Comment le Gouvernement entend-il se saisir de cette question essentielle et urgente ? Quelles actions claires et concrètes envisage-t-il ? Quand la santé mentale dans sa globalité sera-t-elle considérée comme une cause nationale ?
Je remercie le groupe MODEM d'avoir organisé ce débat. Monsieur le ministre, le groupe Horizons et apparentés se tient prêt à travailler à vos côtés sur ces enjeux essentiels pour nos concitoyens. Il y va du devenir de notre société.