Un trou noir semble désormais caractériser la théorie économique, et un fossé se creuse entre la capacité théorique des banques centrales à maîtriser l'inflation et la réalité. Depuis la crise japonaise, nous nous interrogeons sur les banques centrales des pays occidentaux et la capacité réelle de politiques monétaires à orienter l'inflation et à la prévoir, même sous la forme d'écarts. Quelle est notre capacité partagée à adopter les bonnes politiques, avec les bonnes prévisions ?
Nous connaissons les causes de l'inflation aux États-Unis. Le stock de dette publique que vous avez évoqué ne constitue-t-il pas une bombe à retardement pour l'inflation ?
Par ailleurs, quelle est la position de la Banque de France sur la rationalité des marchés financiers en matière de taux d'intérêt ? Par définition, un taux d'intérêt correspond à un risque, mais aucun État européen n'est amené à la défaillance depuis la nouvelle politique de la Banque centrale européenne. En l'absence de risque, comment justifier auprès des contribuables, qui les paient, des taux d'intérêt croissants ?
L'inflation est en train de ruiner les épargnants, en particulier l'épargne populaire. Comment la Banque de France peut-elle proposer des solutions pour les protéger ? Par ailleurs, les mesures promises pour limiter les frais bancaires ont-elles été réalisées afin de protéger le pouvoir d'achat des Français ? Enfin, quelle est la position de la Banque de France sur l'indexation d'une partie des OAT et bons du Trésor sur l'inflation ?