. L'inflation s'est révélée plus forte et persistante qu'initialement prévu, ce qui a rendu nécessaire une restriction de la politique monétaire menée par la BCE. Pour autant, l'inflation reste principalement importée, en lien avec la hausse des prix de l'énergie, et le dernier bulletin économique de la BCE fait état d'anticipations d'inflation à long terme de l'ordre de 2 %. N'existe-t-il dès lors pas un risque à relever brusquement les taux directeurs et déprimer l'activité économique ? N'existe-t-il pas aussi un risque à augmenter les spreads de taux d'intérêt dans la zone euro ? Je crains qu'une baisse trop forte ou rapide de l'inflation n'entraîne une augmentation du chômage. Dans un contexte inflationniste, quels sont les outils à la disposition de la BCE pour limiter le risque de fragmentation de la zone euro ?
S'agissant de l'accès au crédit, nous avons lu à la rentrée que les taux de refus atteignaient 40 % à 45 %. Pourtant, les chiffres que vous avez publiés récemment montrent une augmentation en valeur des crédits en juillet et août 2022. Comment expliquez-vous cet écart ?
L'encours de dette des entreprises décroît depuis mi-2021 mais reste plus élevé que celui de nos principaux partenaires. Considérez-vous que ce taux d'endettement des entreprises pénalise leur capacité à faire face à la hausse des prix de l'énergie ? La situation des entreprises vous paraît-elle suffisamment solide pour faire face à cette forte hausse des prix de l'énergie et aux échéances de remboursement des PGE (prêts garantis par l'État) ?
Enfin, la BCE a annoncé qu'elle poursuivrait le resserrement de sa politique monétaire ces prochains mois. Comment intégrez-vous l'impact de ce resserrement dans vos scénarios de croissance ?