Il est bon d'être prudent, mais pas plus prudent que les industriels eux-mêmes, dont beaucoup sont favorables à ce que nous agissions dès maintenant. Peut-être aurait-il fallu procéder à des auditions collectives pour que tout le monde l'entende. Le rapport Isaac-Sibille, qui fait référence sur le sujet, affirme que même pour les ustensiles de cuisine, les PFAS ne sont pas essentiels, et que des alternatives existent. Pour ne parler que des poêles, nous en avons tous chez nous qui n'ont pas de revêtement contenant des PFAS – ou alors je vous invite à aller en acheter rapidement ! Le sous-amendement CD87 soumet donc les ustensiles de cuisine au même régime d'interdiction que les cosmétiques et le fart.
Le sous-amendement CD88 fait de même pour la filière textile. En effet, les industriels nous disent être prêts. La seule exception concerne les vêtements de protection destinés aux professionnels de la sécurité et de la sécurité civile, pour lesquels il n'existe pas à ce jour de substitut efficace. L'excès de prudence de mes collègues risque de repousser l'interdiction dans un avenir trop éloigné. La population attend que nous agissions. Il y a eu suffisamment de scandales dans l'histoire. Il faut quatre-vingt-dix jours pour créer une nouvelle molécule et parfois vingt ans pour l'interdire ! Il est urgent d'agir et nécessaire d'intégrer textiles et ustensiles de cuisine au périmètre de l'interdiction. Je voudrais saluer l'esprit d'ouverture du rapporteur dont l'amendement propose un compromis tout à fait acceptable.