Quelques questions.
Vous nous avez précisé que M. Verdez parlait librement, mais confirmez-vous que la production de TPMP a adressé, à la demande de Vincent Bolloré et de vous-même, un message à Mme Maillet, le 7 octobre 2019, comportant des éléments de langage à développer au sujet du film Sœurs d'armes ?
Confirmez-vous que certains de vos chroniqueurs ont pu recevoir un message de la production de TPMP leur demandant de ne pas évoquer la polémique autour du film J'accuse de Roman Polanski lors des Césars de 2020 ? Un tel message vous semble-t-il compatible avec vos obligations ?
Dans l'émission du 18 février 2024, vous avez parlé, à propos de la décision du Conseil d'État sur le pluralisme, de « dictature de la pensée ». À l'appui de cette affirmation, vous avez cité le site jeanmarcmorandini.com : « Jamais vu en France : le Conseil d'État demande d'appliquer à CNews un contrôle auquel aucun autre média n'est soumis ! » Saviez-vous, au moment où vous avez relayé cette information, qu'elle était erronée ? S'agissait-il d'un acte volontaire de désinformation ou d'une simple ignorance de la décision que vous commentiez ?
Ma dernière question concerne les droits des femmes. Vous avez reçu de nombreux avertissements et sanctions sur le sujet pour des émissions du 7 décembre 2016, du 12 octobre 2018, du 25 octobre 2018, du 11 février 2019, du 30 janvier 2023 et du 27 septembre 2023. Comment concevez-vous l'obligation inscrite à l'article 2-3-4 de la convention de C8 de contribuer « à la lutte contre les préjugés sexistes, les images dégradantes et les stéréotypes, notamment à l'encontre des femmes, les violences faites aux femmes et les violences commises au sein du couple » ? L'émission TPMP a-t-elle un problème structurel de sexisme et de misogynie au regard de la récurrence des interventions du régulateur pour ce motif ?