Intervention de David Guiraud

Réunion du jeudi 14 mars 2024 à 14h00
Commission d'enquête sur l'attribution, le contenu et le contrôle des autorisations de services de télévision à caractère national sur la télévision numérique terrestre

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavid Guiraud :

Vous avez parlé de la lutte contre le harcèlement scolaire dans vos émissions. Il me semble difficile de parler de ce sujet quand on emploie des méthodes de harceleur, comme la divulgation de correspondance privée.

Vous avez déclaré en début d'intervention que vous n'étiez à la botte de personne, mais, lors de votre altercation avec Louis Boyard, vous avez dit que vous ne crachiez pas dans la main qui vous nourrit, en parlant de votre actionnaire Vincent Bolloré. Ce qui est dérangeant, c'est que vous avez justement signé une convention avec l'Arcom censée garantir votre indépendance vis-à-vis de vos actionnaires. J'aimerais donc savoir si les intérêts de M. Bolloré sont supérieurs à votre obligation de respect de la loi.

La pluralité de votre émission pose problème. Vous avez partagé les temps d'antenne accordés dans votre émission à l'extrême droite ou à La France insoumise et vous avez déploré le fait que certaines personnes refusaient de répondre à vos invitations. Mais qu'en est-il de vos invités qui ne sont pas encartés politiquement ? Vous avez ainsi donné la parole à Jules Torres du Journal du dimanche et de CNews le 21 décembre, à Geoffrey Lejeune le 19 décembre, à Sarah Saldmann le 8 décembre, à Stanislas Rigault de Reconquête et à Pierre Gentillet de CNews le 16 novembre. Tout cela manifeste une certaine forme d'endogamie : ces invités, éditorialistes et journalistes, sont très marqués dans la galaxie de Vincent Bolloré – CNews et compagnie. Dans ces conditions, respectez-vous vos obligations de pluralisme, qui ne sont pas des obligations morales, mais bien des obligations légales ?

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