Je vous remercie, monsieur Hanouna, de vos propos liminaires. Trois observations toutefois. Vous avez dit que, dans votre public, il y avait des dames qui portent parfois le voile et que vous ne les interdisiez pas. Je me permets respectueusement de faire observer que c'est la loi. Ce serait de la discrimination si vous ne les acceptiez pas. Par ailleurs, dans son audition, Maxime Saada a évoqué le fait que 3,5 millions d'euros de sanction était un prix élevé mais que, somme toute, « on [prenait] le risque ». J'observe que, depuis, il n'y a pas eu d'autre incident. Soit le montant a été proportionné et dissuasif, soit Maxime Saada considère qu'il pouvait prendre ce risque. Quant à l'idée que M. Boyard vous ait trahi, je rappelle à toutes fins utiles que la trahison en question a consisté à évoquer les affaires en Afrique de Vincent Bolloré, ce qui laisse penser que vous avez une conception assez élargie de la notion de trahison.
J'en viens à mes questions. Suite à la décision du CSA, le 7 juin 2017, d'interdire pendant trois semaines la diffusion des séquences publicitaires au sein de TPMP, vous avez affirmé sur votre plateau : « Le CSA veut absolument interdire TPMP, donc il cherche des moyens détournés pour l'arrêter. » Dans un entretien à Paris Match, vous avez également complété : « On s'achemine doucement vers une police du rire, si l'on ne réagit pas. Le public en a marre des donneurs de leçons, ceux qui nous disent quoi dire, quoi penser, quoi faire. » Pouvez-vous donner un exemple d'intervention où vous estimez que le régulateur a excédé le champ de sa mission confiée par le législateur ? Ensuite, par « police du rire », entendez-vous l'application de la loi et de la convention conclue par C8 ?