Je ne partage pas totalement ce point de vue. Nous avons auditionné l'ancienne présidente et le nouveau président. La situation était embarrassante parce que deux autorités indépendantes ont été saisies sur ce projet de fusion et ont émis des avis différents. L'une a prédominé, compte tenu des contraintes imposées, dans le choix final. Nous pouvons nous interroger sur le fait que l'autorité la plus qualifiée pour apprécier l'évolution du secteur de l'audiovisuel soit finalement moins écoutée dans le processus de décision finale qu'une autorité qui, si elle a toute légitimité, découvrait le secteur.
Quand l'Autorité de la concurrence a été consultée, elle a examiné ce projet de fusion principalement sous le prisme du marché publicitaire. D'autres questions, comme la manière de résister à une concurrence d'autres acteurs médiatiques au niveau international, ont été occultées.
Je ne conteste pas la décision, je note juste qu'une étude de l'Arcom sur le marché publicitaire, rendue il y a quelques semaines, montre que le glissement vers le numérique est inéluctable. Si l'Autorité de la concurrence était saisie aujourd'hui, je ne sais pas si elle aurait toujours la même position par rapport au projet de fusion.