Je suis en accord sur certains points, notamment concernant les plateformes. La question de l'équilibre entre le poids économique des groupes de médias et celui du respect du pluralisme et de la diversité de l'information n'est pas nouvelle. Elle existait déjà dans les années 1980, avec ces questions sur le groupe Hersant. La nouveauté provient de la taille des acteurs et de la concurrence des plateformes américaines, qui n'entrent pas dans notre champ de la législation.
Sur le marché français, les acteurs sont petits à l'échelle mondiale, par rapport à d'autres groupes comme Bertelsmann, que nous avons auditionné. Nos acteurs français, peut-être à l'exception de Canal+, ne sont pas sur les mêmes logiques. De ce point de vue, nous pouvons considérer comme un point de fragilité le fait que nos groupes de médias n'aient pas forcément la taille pour résister à une concurrence venue d'ailleurs.
Cette question de la concentration est complexe. Sur la presse quotidienne régionale (PQR), cette concentration est même plus grande que dans les médias nationaux. Nous pouvons ainsi nous interroger sur la pertinence de notre législation pour assurer une diversité d'information dans ce secteur. Par contre, il est évident qu'une régulation par la loi est nécessaire. Personne ne l'a remise en cause. La pertinence de la loi de 1986 a ainsi été au cœur de nos travaux.