Notre travail a été réalisé dans le cadre d'une niche demandée par le groupe des sénateurs socialistes sur la question de la concentration des médias. Il était comparable à celui que vous menez, avec un large tour d'auditions. Notre thématique, la concentration des médias, concernait des éléments d'actualité très présents au moment de nos travaux tels que l'émergence du groupe Canal+ et le projet de fusion entre M6 et TF1. Ce dernier n'est plus d'actualité, mais il a dirigé un certain nombre de nos questions.
Après de nombreuses auditions des acteurs qui font les médias eux-mêmes, mais aussi d'universitaires, de ministres, du CSA, nous avons remis un rapport en deux parties. La première était un diagnostic. Nous tenions à apporter une vision d'ensemble de cette question de la concentration, chiffrée, la plus détaillée possible. Ce sujet doit nous préoccuper, nous, les législateurs, du point de vue du fonctionnement démocratique. La seconde partie du rapport présentait des préconisations.
J'insiste sur le fait que le rapport a été voté à l'unanimité. Le rapporteur et moi-même souhaitions que ce travail aboutisse, non seulement sur l'aspect diagnostic, mais aussi avec des recommandations. Toutes celles que nous aurions souhaité formuler n'apparaissent pas dans le rapport afin d'obtenir cette unanimité que nous recherchions. Celles qui s'y trouvent représentent néanmoins le point d'accord sénatorial des actions qui peuvent être entreprises sur la révision de la loi de 1986 ou sur la manière d'appréhender les notions d'information et de pluralisme dans l'information. Il est possible que depuis 2022, les réflexions des uns et des autres aient évolué.