Cette étude conduite conjointement par l'Arcom et la DGMIC pose des chiffres sur ce que tout le monde pressent et mesure en projection la capacité des acteurs traditionnels à préserver la ressource publicitaire. Force est de constater que la captation par les plateformes numériques est très rapide. L'étude montre que, dans certains pays, la progression est encore plus rapide qu'en France. L'enjeu consiste donc à réguler la captation numérique par les plateformes. Ce sujet ne concerne pas tant le nombre de chaînes de la TNT que le transfert massif de la publicité vers ces plateformes.
Le DMA offre déjà des aspects intéressants notamment en ce qui concerne la transparence. Au-delà, la question reste de contenir l'avantage de Google sur l'ensemble des segments de la chaîne d'intermédiation publicitaire, d'ouvrir à la concurrence des environnements fermés et d'étendre l'interdiction d'autopréférence imposée par le DMA, mais qui n'est pas réservée à la publicité.
Le DMA permet des avancées, mais il importe de progresser encore. Il s'agit bien du sujet le plus important de notre réflexion sur ces questions de publicité. La DGMIC a lancé une consultation. Les acteurs doivent répondre avant le 25 mars et leur point de vue sera éclairant, je l'espère, sur ce sujet fondamental. En effet, cette étude montre que 40 % de la valeur sont captés par les services d'intermédiation sur la publicité programmatique. Il nous semble qu'il s'agit d'un des sujets essentiels des réflexions et des modifications qu'il est nécessaire d'opérer au niveau européen.