De manière générale, nous nous efforçons d'établir des projections à l'horizon de 100 ans pour faire évoluer nos outils, dont les plans de prévention des risques. Les décisions que nous prenons aujourd'hui auront sans doute un impact dans 100 ans, ce que nous devons anticiper.
En parallèle, une démarche scientifique s'appuie sur les opérateurs techniques du ministère. Certains sujets sont plus faciles à aborder, dans la mesure où ils ne sont pas liés à l'évolution climatique. Il s'agit notamment des sujets sismiques et volcaniques. Dans certains domaines, comme celui de l'élévation du niveau de la mer, nous commençons à nous doter de modèles satisfaisants. Ces modèles nous permettent de mieux modéliser l'augmentation des risques de submersion.
D'autres sujets s'avèrent plus difficiles à anticiper. Les experts nous soumettent néanmoins des informations, des pistes ou des indices, notamment pour ce qui concerne l'intensification des cyclones, l'évolution des fortes pluies, l'évolution du risque d'incendie de forêt, etc. Notre politique consiste dans ce cas à financer le recueil des connaissances et l'anticipation des impacts du changement climatique, puis à intégrer ces données dans les outils de projection conçus avec un horizon de 100 ans.