Le fonds Barnier est mobilisé dans l'ensemble des territoires ultramarins qui relèvent du code de l'environnement, ainsi qu'en métropole. En pratique, il est davantage utilisé dans les territoires ultramarins outre-mer qu'en métropole. En moyenne, cette mobilisation représente 3 euros par habitant sur le territoire national, contre 22 euros par habitant en outre-mer.
Cette plus forte utilisation en outre-mer demeure parfaitement légitime, car elle répond à de grands enjeux en matière de connaissance des risques. Vous évoquez le phénomène sismovolcanique et l'émergence du volcan au large de Mayotte. À ce titre, le fonds Barnier finance une très grande partie des campagnes à mener au regard de ce phénomène.
À Saint-Pierre-et-Miquelon, des sommes importantes ont également été dépensées pour réaliser le relevé bathymétrique du fond marin situé à proximité de ce territoire. En effet, en cas de tempête, la forme du sol joue un rôle crucial dans le risque de submersion marine. Or la partie habitée de la commune de Miquelon se situe à une très faible altitude.
Plus généralement, certains phénomènes spécifiques nécessitent de consolider nos connaissances scientifiques. Nous pouvons mobiliser le fonds Barnier pour réaliser des opérations en la matière. Ce fonds peut également être mobilisé pour d'autres opérations spécifiques, comme le plan séisme Antilles.
La part du fonds Barnier qui est consacrée aux territoires d'outre-mer est la plus importante, car notre approche est très guidée par le niveau de risque auquel les populations sont exposées.