La culture du risque constitue un sujet majeur pour nous. Nous restons très humbles dans notre approche, car nos campagnes consacrées à l'outre-mer n'ont débuté que l'an dernier.
Concernant la question linguistique que vous avez soulevée, nous avons choisi de décliner nos campagnes en plusieurs langues et d'adapter les langues aux territoires afin de couvrir le besoin afférant au « dernier kilomètre ». L'objectif est de faire circuler l'information de la meilleure manière possible et de toucher tous les publics.
Pour cela, nous testons différents canaux de communication, que ce soient les médias écoutés ou les médias écrits, ainsi que les réseaux sociaux, ces derniers étant très utilisés dans nos territoires d'outre-mer.
Pour ce qui concerne l'école et la communication à l'aide des fournitures scolaires, nous avons entamé nos expérimentations par la Guyane. Cette approche soulève d'ailleurs des questions logistiques.
En outre, la journée japonaise nous a largement inspirés. Lorsque Barbara Pompili se trouvait à la tête de notre ministère, elle avait demandé la conduite d'une mission sur la culture du risque. Cette mission présidée par le journaliste Frédéric Courant, de l'émission C'est pas Sorcier, a mis en exergue l'initiative de la journée dite « japonaise », ainsi que les initiatives intitulées « journée Réplik » et « semaine Sismik », qui contribuent depuis plusieurs années à une certaine forme de sensibilisation et de culture du risque.
De plus, voici deux ans, nous avons mis en place la journée nationale de la résilience dans l'ensemble du territoire français. Cette démarche s'inspire de la journée japonaise. Nous avons retenu la date du 13 octobre, c'est-à-dire la date choisie par l'ONU pour la journée mondiale de la prévention et de la gestion des catastrophes naturelles et technologiques.
Notre journée nationale de la résilience monte en puissance. Pour sa deuxième année en 2023, plus de 3 000 actions ou opérations ont été labellisées par les services de l'État sur l'ensemble du territoire. De nombreuses actions ont été programmées dans les territoires d'outre-mer soit par des collectivités, des citoyens, des groupes de personnel de l'éducation nationale et des associations. Nous observons une forte augmentation du nombre d'actions par rapport à 2022 et espérons franchir encore de nouveaux caps en 2024.