Nous avons réalisé un important travail concernant la culture du risque. Lorsque nous sommes informés de la survenance d'un phénomène cyclonique ou d'un incendie, la population peut être mieux préparée grâce aux documents écrits, aux exercices que la préfecture organise dans la zone caribéenne et au travail que nous effectuons sur les réseaux sociaux et en collaboration avec l'éducation nationale.
Nous travaillons également avec des associations afin de diffuser des messages de prévention auprès de la population. Nous nous appuyons sur les grandes radios, les grands médias commerciaux et les médias associatifs.
En revanche, sur l'ensemble du territoire de la Guadeloupe, nous accusons du retard en matière de préparation au risque sismique. Un important travail a été réalisé dans le cadre des différents plans séisme Antilles sur les reconstructions, les bâtiments publics et les exigences architecturales relatives aux bâtiments privés. Ce travail doit se poursuivre. Nous notons d'ailleurs l'accélération de la mise à disposition de moyens par l'État dans ce domaine.
Il nous reste donc à préparer la population, ce qui requiert des moyens supplémentaires. Nous souhaitons confier aux associations et aux réserves de sécurité civile un rôle dans l'anticipation des événements. Peut-être s'agit-il de leur donner un agrément ou un statut particulier leur permettant d'accompagner les collectivités sur le terrain.
Précisément, il convient sans doute de mettre en place une forme de guichet unique pour traiter les questions de prévention et de formation de la population, afin que tous les acteurs disposent d'outils et d'un langage commun.
À cet égard, nous avons besoin de pouvoir communiquer en créole. L'agence régionale de santé a pris en compte ce besoin lors de la crise sanitaire du covid. Cette approche devrait donc être systématisée.