Pour faire avancer nos dossiers, les collectivités doivent effectivement disposer d'une ingénierie de haut niveau pour négocier avec les services instructeurs. Il est également nécessaire que les postures des services de la direction de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DEAL) évoluent vers une logique plus orientée vers l'accompagnement que vers le contrôle et la sanction systématiques.
Par ailleurs, afin d'assurer la couverture des risques naturels majeurs, le contexte insulaire et ultramarin implique la nécessité d'une dotation en personnel et en matériel beaucoup plus importante que celle des départements hexagonaux à population équivalente, notamment pour les services départementaux d'incendie et de secours. Cet aspect induit des coûts supplémentaires, tant en matière d'investissement qu'en matière de fonctionnement.
Un événement tel que le cyclone Belal conduit à une demande de budget supplémentaire des SDIS, lesquels sont financés à plus de 80 % par le conseil départemental. Sur le plan budgétaire, nous ne pouvons pas anticiper ces coûts supplémentaires qui touchent aussi bien la gouvernance du SDIS et le conseil départemental.
Selon moi, il importe de maintenir l'aide des services de l'État et la dotation en financement. Il est également important que nous puissions accéder à ces aides de manière agile pour financer les coûts engendrés par nos services d'incendie, nos services de secours et donc de notre conseil départemental.
Bien entendu, la réponse à nos besoins demeure financière. La gestion des risques majeurs elle-même ne peut être qu'un pilier de révision des budgets alloués au regard de nombreux risques auxquels nous sommes confrontés.