Nous avons besoin avant tout de recruter du personnel interne ou de mutualiser les ressources. Je souligne qu'une association départementale des maires n'est pas un syndicat et ne reçoit pas de transfert de compétences. Nous sommes donc limités en matière de conventionnement.
Le sujet des risques naturels renvoie à la mission régalienne de l'État. Peut-être les ressources pourraient-elles être mises en place à cet échelon. Une autre piste serait de confier des moyens aux communes. Ces moyens ne doivent pas prendre la forme d'emplois précaires, comme le volontariat au service civique. Il s'agit plutôt de confier ces moyens aux EPCI. Ce cadre de ressources internes nous faciliterait la tâche, notamment pour recueillir les documents, alimenter un observatoire et partager les expériences.
Par ailleurs, certaines lois tardent à s'appliquer, comme la loi Matras. Or le changement climatique et les événements de plus en plus intenses ne nous permettent pas d'attendre. Un certain nombre de lois incluant une échéance de mise en application et portant sur les intercommunalités pourraient être rendues applicables dès 2026 ou 2027, compte tenu de l'évolution des événements.
Nos budgets de fonctionnement, qui sont contraints, nous servent uniquement à travailler sur les situations d'urgence. Or la solidarité nationale ne se traduit qu'à travers des mesures déléguées à des préfets. En cas de catastrophe lourde et grave, la représentation nationale doit pouvoir se saisir du dossier et être plus réactive dans la gestion de ses budgets.
En pratique, nous ne savons jamais si nous pourrons exécuter le budget de l'année, dans la mesure où les événements liés aux risques naturels majeurs surviennent régulièrement. Par exemple, nous avons dû traiter le risque sanitaire issu des sargasses et l'intégrer à notre plan communal de sauvegarde.
Face aux nouveaux risques, nous gérons les crises au mieux sans pouvoir prendre de la hauteur de vue, le cadre législatif nécessaire pour cela faisant défaut.