Les services de l'État sont témoins, aux côtés des maires, des conséquences déjà concrètes du changement climatique pour les populations, notamment dans les atolls. Nous accompagnons les habitants dont certaines terres cultivables cessent de l'être à cause de la montée des eaux ; celle-ci est contenue par la construction de digues, mais il arrive que des gens doivent déplacer un village entier d'un endroit à l'autre, le premier lieu n'étant plus habitable. La montée des eaux n'est pas le seul symptôme du changement climatique mais il en est le plus visible et le plus concret ; il pose d'immenses problèmes aux habitants et à leurs élus.
Dans ce contexte, l'État accompagne les projets d'équipements et a déployé un plan de constructions d'abris – une trentaine d'abris sont d'ores et déjà opérationnels dans les îles – qui doit s'achever en 2026, date à laquelle une cinquantaine d'abris auront été érigés. L'objectif est que l'ensemble de la population d'une île puisse se réfugier dans l'un de ces abris. Ces derniers doivent par ailleurs être des lieux de vie en dehors des moments de crise ; ils sont, selon les îles, un centre de secours occupé par les pompiers, une infirmerie, une école ou une mairie. Ces services publics, qui apportent une aide quotidienne à la population, peuvent devenir un refuge pour cette dernière en cas d'événement majeur.