Merci pour vos exposés, qui illustrent les aléas très nombreux et divers auxquels la Polynésie est sujette. J'ai eu le privilège de m'y rendre il y a quelques années : on m'avait alors présenté un projet de maison conçue pour résister aux ouragans et aux tsunamis. Il s'agit là d'une forme de résilience. Considérez-vous que la gestion des risques permet une résilience rapide des territoires ? Est-il possible de rétablir l'électricité facilement ? Dispose-t-on des moyens et des équipements nécessaires pour rétablir la production d'eau ? Existe-t-il des zones refuges suffisamment réparties dans les soixante-quinze îles habitées de l'archipel polynésien ? Au vu de l'immensité du territoire, il est certes peu probable que le même aléa touche l'ensemble de la Polynésie en même temps.
Vous avez évoqué les risques susceptibles d'entraîner un effet domino, auxquels je suis moi-même très sensible. Vous avez mentionné le risque industriel ; je pense également à la gestion des déchets, de manière générale, qui peut poser problème en cas de submersion, de pluies importantes ou de glissement de terrain.
J'aimerais aussi vous interroger sur les modalités de la coopération avec les États voisins. Qu'est-il prévu pour gérer les risques et mutualiser les moyens d'intervention en cas d'aléa ?
Enfin, pensez-vous que le réchauffement climatique entraîne une augmentation ou une accélération de ces aléas ?