Le risque de hiatus entre nos moyens de diffusion automatisés et l'expertise des cas de vigilance, déjà effectif en métropole avec le projet 3P, est, comme l'a dit M. Kriat, déjà possible outre-mer mais il n'y est pas prégnant car, compte tenu de la culture du risque dans ces régions, dès que se présentent de forts niveaux de vigilance et que l'enjeu est important, la communication se fait en direct, par l'intermédiaire des préfectures et des services de protection civile. Mais, à l'ère où tout passe par des smartphones, il finira par devenir visible, comme cela a été le cas en France métropolitaine pas plus tard qu'en décembre dernier à l'occasion d'un épisode de neige dans l'Ouest parisien. J'insiste donc lourdement pour que la question soit posée par écrit à la direction de Météo-France.
Cette situation est la conséquence d'une erreur majeure de stratégie, commise, en réponse au programme Action publique 2022, par la direction générale précédente. Celle-ci a décidé d'automatiser notre cœur de métier pour gagner sept à huit postes permanents, ce qui, après application du fameux facteur 7, correspond à cinquante ou soixante postes au total. C'est une énorme imbécillité. Nos collègues de Météo-France sont sidérés, dégoûtés qu'on ait consciemment foncé dans le mur. Plus personne ne comprend où l'on va et il règne une démotivation générale dont j'espère qu'elle ne gagnera pas l'outre-mer.