Le rapporteur a posé plusieurs questions relatives à la crise sanitaire. J'ai peu travaillé sur ce volet, étant spécialiste des risques d'origine naturelle.
En ce qui concerne la complémentarité des savoirs académiques et des savoirs locaux, il est évident que la population a un certain nombre de connaissances qu'il est bon de valoriser – notamment pour favoriser la transmission des connaissances entre les différentes populations. Vous avez indiqué dans une question écrite que ceux qui sont installés de longue date ont une culture du risque plus importante que les personnes de passage ou les nouveaux arrivants. C'est une hypothèse. Mais il est également important de motiver les populations qui disposent d'une telle connaissance pour qu'elles la partagent avec le plus grand nombre. C'est précisément l'une des actions menées dans le cadre du projet « Safe Saint-Bart ». Il s'agit de faire un état des lieux des connaissances des habitants de l'île pour essayer de construire sur la plateforme du projet un lieu de mémoire des catastrophes passées, où les personnes pourront apporter leur témoignage, notamment à travers des photographies commentées. Il est également envisagé d'organiser des expositions temporaires, afin d'utiliser les connaissances locales pour assurer une transmission des savoirs sur les risques.