Les forces armées interviennent nécessairement à l'issue d'une demande de concours ou de réquisition de l'autorité civile sur le territoire national. C'est l'instruction interministérielle n° 10 100, relative à l'engagement des armées sur le territoire national lorsqu'elles interviennent sur réquisition de l'autorité civile, qui s'applique. Je n'agis que sur demande et dans le cadre défini par le préfet pour répondre à la crise.
Concrètement, le préfet me fixe des effets et, pour les atteindre, j'ai une autonomie concernant le personnel. La chaîne de commandement militaire reste entièrement dédiée, jusqu'au dernier soldat, et dépend de moi sur le terrain. Il y a une coordination à chaque échelon avec les forces de sécurité intérieure, les gendarmes, la sécurité civile et les ONG. Cette chaîne militaire est communiquée dès que possible, de préférence avant la crise. Lorsqu'il s'agit de prépositionner des forces, de mener des missions de surveillance et d'alerte ou de déplacer des moyens avant que la crise arrive, afin de pouvoir répondre une fois qu'elle est passée, cela se fait en dialogue avec l'autorité préfectorale mais, le plus souvent, nous agissons de notre propre initiative, dans le cadre de la chaîne militaire, avec l'état-major des armées. En tant qu'autorité militaire, j'ai la main sur mes soldats et je m'assure qu'ils interviennent conformément à leur entraînement, dans un dispositif hiérarchique et avec des principes qui garantissent la bonne façon de travailler.