Intervention de Jérémie Patrier-Leitus

Réunion du mardi 19 mars 2024 à 16h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérémie Patrier-Leitus :

Nous pouvons tous reconnaître, me semble-t-il, votre combativité et votre attachement à l'accès de tous à la culture. Vous me permettrez également de saluer l'engagement de votre prédécesseure, Rima Abdul-Malak, qui a porté avec force la politique culturelle de notre pays pendant près de deux ans.

À l'heure où les menaces pesant sur notre modèle culturel sont nombreuses et les mutations vertigineuses, notre pays doit avoir un ministère de la culture de combat. Pour ma part, je me réjouis des priorités que vous avez rappelées. En tant qu'administrateur de Radio France, je partage votre ambition d'un audiovisuel public fort et puissant, capable de faire face à la guerre de l'information et à la concurrence des plateformes étrangères. Plusieurs options sont sur la table en matière de gouvernance – holding ou présidence commune – et de financement. Laquelle a votre préférence ? Les sénateurs n'ont pas obtenu de scoop de votre part, mais je ne doute pas que vous réservez votre réponse aux députés !

Élu d'un territoire rural, je partage votre volonté de porter une politique culturelle ambitieuse pour les territoires ruraux, dont je salue les acteurs locaux, les festivals et les fanfares. Le Printemps de la ruralité permet de fédérer les acteurs et d'esquisser des propositions concrètes. Renforcer la culture dans les territoires ruraux nécessite de répondre à deux défis majeurs : l'ingénierie et l'accompagnement des élus locaux ; les mobilités, qui excluent de fait de nombreux habitants de la politique culturelle. Quelles mesures envisagez-vous de prendre pour traiter ces deux enjeux ? Que pensez-vous notamment des Micro-Folies ?

S'agissant du patrimoine, sa richesse et sa diversité façonnent nos paysages et contribuent à l'identité de notre pays. Malgré des budgets de l'État significatifs, il souffre. Sera-t-il une priorité de votre action ? Je pense aux soixante-sept cathédrales qui ne sont pas propriété de l'État. Ces lieux, qui sont au cœur de notre histoire, représentent pour les communes qui en ont la charge un coût important.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion