Intervention de Emmanuelle Anthoine

Réunion du mardi 19 mars 2024 à 16h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Anthoine :

Crise sanitaire, crise énergétique et inflationniste, Jeux olympiques et paralympiques (JOP), intelligence artificielle, la valse des difficultés donne le tournis au secteur culturel. Comme si cela ne suffisait pas, plus de 200 millions d'euros prévus initialement en loi de finances ont été rabotés au sein de la mission Culture, entraînant notamment une chute de 9,2 % pour le programme Création. Les budgets, qui devaient être en hausse par rapport à 2023, sont finalement en baisse. Si l'opération venait à se reproduire, nous pourrions douter de la sincérité des hausses de budget claironnées lors de la présentation du projet de loi de finances (PLF).

Nous avions adopté à l'unanimité un amendement tendant à augmenter le budget des Smac : 3,68 millions d'euros supplémentaires devaient leur parvenir. Or elles n'ont reçu aucune notification de ce financement. Elles doivent pourtant prendre des décisions de gestion urgentes, eu égard à la situation de déficit dans laquelle la plupart se trouvent. Qu'advient-il du budget des Smac à la suite du coup de rabot ? Quand connaîtront-elles les financements qui leur parviendront pour 2024 ?

Vos premières déclarations plaidaient en faveur de la culture pour tous. Vous affirmiez vouloir relancer les conservatoires municipaux, accessibles à tous, les théâtres pour les jeunes et les MJC. Dans le cadre de mes rapports pour avis sur la mission Culture, j'avais mis en avant la nécessité de renforcer nos politiques culturelles en direction des territoires et de la jeunesse. Je me réjouis donc de vos annonces. Comment entendez-vous mettre en œuvre ce mantra ?

Notre exception culturelle française est une force, mais elle peut être source de difficultés dans son déploiement concret. Les contraintes de l'archéologie préventive peuvent ainsi représenter une véritable entrave aux projets menés dans les territoires. Une solution pourrait être de faire évoluer les relations entre les Drac et les porteurs de projet en passant de la prescription à l'accompagnement. Je vous propose de travailler ensemble sur ce sujet.

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