Je tiens à vous remercier pour votre éclairage sur les enjeux de maintien de la paix. Depuis ces derniers mois, les médias et plus généralement l'opinion publique concentrent leur attention, du moins en France, sur le conflit au Moyen-Orient et sur celui en Ukraine. Toutefois, il est crucial de rappeler que la préservation de la paix concerne l'ensemble des territoires. Le rapport de l'Institut pour l'économie et la paix de 2023 relève lui-même une tendance alarmante : l'indice de paix mondial a chuté pour la treizième fois en quinze ans. Pourtant, maintenir la paix demeure une responsabilité collective et un impératif moral pour prévenir les souffrances humaines, favoriser le développement durable et construire un avenir pacifique pour les générations futures.
Alors que des progrès ont été réalisés dans de nombreuses régions, certaines parties du monde restent en proie à des conflits internes dévastateurs. Un exemple poignant nous est fourni par la situation actuelle en Haïti, que vous avez évoquée en introduction, où une guerre civile déchire le pays, exacerbant les souffrances de populations déjà vulnérables. Haïti se retrouve aujourd'hui dans une impasse politique, sans représentants élus et à la solde de chefs de gangs. Les causes profondes de ce conflit sont multiples, allant de l'instabilité politique à la crise économique, en passant par les tensions sociales. L'ONU vient de déclarer vouloir mettre en place un pont aérien avec la République dominicaine, afin d'acheminer l'aide humanitaire. De ce fait, quelles sont les stratégies et les capacités d'intervention de cette organisation afin de contenir, voire d'améliorer, la situation d'urgence sur le terrain ?