Intervention de Jean-Paul Lecoq

Réunion du mercredi 20 mars 2024 à 11h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

Je suis tout particulièrement intéressé par la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO). J'ai le sentiment que cette force a été créée pour favoriser le plus fort dans la durée, c'est-à-dire le Maroc. En effet, il s'agit de la seule force de maintien de la paix pour laquelle la question des droits de l'Homme est taboue, parce que la France s'y oppose.

Cet état de fait est particulièrement inquiétant pour le pays qui a rédigé le Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen. Il y a là un parfait exemple de géopolitique à « géométrie variable ». Vous avez plaidé pour une forme d'assouplissement de l'ONU mais si celui-ci consiste à accepter le non-respect du droit international en fonction des intérêts de tel ou tel pays, le cheminement ne me paraît pas être le bon. Pire encore, cela contribue à décrédibiliser totalement les institutions internationales, qui devraient justement œuvrer à la paix dans le monde.

Ensuite, lorsque la Russie a envahi l'Ukraine, l'une des premières réactions a consisté à interrompre la diffusion des chaînes de télévision russes. Dans ce cas, pourquoi n'agissons-nous pas de la même manière avec tous les pays qui sont en guerre ? Par effet d'éviction, les réseaux sociaux s'en sont trouvés renforcés, ce qui a contribué à brouiller la qualification des messages diffusés par la propagande russe. Dans le même ordre d'idées, les informations concernant la situation à Gaza sont difficiles à décrypter et à attribuer. En l'espèce, nous ignorons ce qui relève de l'information et ce qui a trait à la propagande.

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