Le 17 avril 2022, un décret au Journal officiel relatif au statut particulier des agents diplomatiques et consulaires prévoyait la fin des deux corps historiques des diplomates exerçant au Quai d'Orsay : les conseillers des affaires étrangères et les ministres plénipotentiaires. Finalement, ce sujet peut être relié d'une manière assez directe ou indirecte au sujet de la paix, puisque la diplomatie française joue traditionnellement un rôle rayonnant dans le monde. Environ 800 employés du Quai d'Orsay étaient concernés par cette réforme sur les 1 800 fonctionnaires de catégorie A que compte le ministère.
Avec 179 ambassades et représentations permanentes, 112 sections consulaires, 90 consulats généraux, la France représente le troisième réseau diplomatique, derrière les États-Unis et la Chine. Or, après la perte de 10 % de ses effectifs en cinq ans et de 50 % en vingt-cinq ans, que reste-t-il de ces dispositifs fragilisés de notre potentiel d'action et d'influence internationale ? Ils ont été réduits sous le prétexte, que je qualifierais de libéral, d'accroître la mobilité au ministère des affaires étrangères.
La réforme voulue par le président de la République devait permettre d'offrir des postes d'ambassadeurs à des personnes choisies. Nous pouvons imaginer qu'en pareilles circonstances, les amis politiques, les cadres du monde des affaires qui ont rendu des services bénéficieront peut-être plus facilement d'un « coup de pouce ». Quelles conclusions et perspectives tirez-vous de cette réforme, après quasiment deux ans d'application ? Quel en a été impact sur le ministère des affaires étrangères ?