La pression augmentera en faveur d'un scénario dont ne veut absolument pas l'Egypte, c'est-à-dire l'expulsion de Palestiniens vers son territoire. L'un des enjeux portera ici sur la manière dont les Israéliens et les Égyptiens gèreront cette situation, à la lumière des acquis des dernières décennies, c'est-à-dire la paix entre États, la paix d'Israël avec l'Égypte et la Jordanie. Si la situation continue de se détériorer, cette paix pourrait être remise en cause.
Aujourd'hui, l'attention se porte sur Gaza en raison de la catastrophe humanitaire qui s'y déroule mais, à plus long terme, la question la plus grave concerne la Cisjordanie. Gaza est une enclave dont personne ne veut : ni les Egyptiens, ni les Israéliens. Mais la Cisjordanie, elle, représente un problème structurel pour Israël, compte tenu de la géographie.
La dernière fois que les États-Unis ont vraiment fait pression sur Israël avec succès remonte à la présidence de George Bush Senior, par l'intermédiaire de James Baker. Cependant, dans le contexte actuel d'une élection présidentielle difficile, je n'imagine pas un scénario comparable, qui me paraît très compliqué à établir, particulièrement dans une situation de grande division entre les membres permanents du Conseil de sécurité.
S'agissant de l'Ukraine, la Russie est un membre permanent de ce même Conseil de sécurité. À un moment donné, elle pourrait éventuellement estimer qu'une dose de Nations Unies serait utile pour habiller une négociation. Mais je ne pense pas que cette éventualité soit aujourd'hui d'actualité.