En l'espèce, le général de Gaulle considérait que la dissuasion française obligeait les Russes à envisager une possibilité de guerre nucléaire à partir de l'Europe, alors qu'ils auraient bien voulu la limiter à l'échange russo-américain, qu'ils contrôlaient parfaitement. Cet élément avait d'ailleurs provoqué une forte irritation chez nos amis américains.
Je vous remercie pour vos interventions, même si nous ne sortons pas totalement rassérénés sur l'avenir du monde, l'avenir de la paix et la capacité de la France et de l'Europe à jouer pleinement le rôle efficace que nous espérions leur voir jouer.
Nous sommes ici dans une commission qui se veut consciente des enjeux et des responsabilités qui sont les siennes. Cette confrontation avec le réel, qui a sous-tendu l'ensemble de nos échanges, entre une multilatéralité nécessaire et une multipolarité fragmentaire, est vécue au jour le jour. Nous ne pouvons pas non plus nous satisfaire d'un retour à l'ordre impérial des temps anciens. Dans ce cadre, nous ne pouvons qu'encourager M. Vaïsse à poursuivre ses efforts au sein du Forum de Paris pour la paix.