Je vous remercie pour vos interventions et souhaite aborder la question de notre dépendance aux importations de matières premières, en tant que co-rapporteur d'une mission d'information sur le sujet. Alors que le « doux commerce » était censé apaiser les relations internationales, nous réalisons enfin que les échanges commerciaux peuvent, dans de nombreux cas, devenir eux-mêmes des armes. Ainsi, depuis quelques années, une classe politique auparavant obnubilée par le libre-échange parle maintenant de souveraineté ou encore de « dé-risquer » nos échanges commerciaux.
Cette situation est d'autant plus alarmante que nous ne disposons même plus des capacités de transformation d'un grand nombre de matières premières. Certaines d'entre elles sont non seulement vitales pour notre économie mais aussi pour notre défense. Nous nous retrouvons donc en situation de vulnérabilité programmée. La guerre économique n'est-elle pas un angle mort des menaces pour la paix dans le monde ?