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Intervention de Lionel Vuibert

Réunion du mercredi 20 mars 2024 à 9h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLionel Vuibert :

Au nom du groupe Renaissance, je tiens à vous remercier pour la clarté et la pertinence de vos propos, d'une indéniable pertinence. La question de la stabilité dans le monde reste au cœur des préoccupations, alors que nous sommes confrontés à des défis complexes et diversifiés, de l'Ukraine à la mer Rouge en passant par le Sahel, le Proche-Orient ou encore l'Indopacifique.

La chute du bloc soviétique il y a trois décennies avait signifié pour certains, comme Francis Fukuyama, la fin de l'histoire et la victoire idéologique de la démocratie et du libéralisme. Cependant, une décennie plus tard, la tragédie du 11 septembre 2001 est venue brutalement remettre en cause cette lecture des relations internationales. Elle a mis en lumière les menaces transnationales et asymétriques qui défient les fondements mêmes de la stabilité mondiale. Aujourd'hui, nous sommes confrontés à de nouveaux défis qui mettent en péril la paix et la sécurité internationale. La montée des nationalismes et des populismes, les conflits régionaux persistants, les crises environnementales et alimentaires, ainsi que les menaces émergentes, telles que le terrorisme, les cyberattaques et les trafics d'armes ou de drogue, constituent autant de dangers pour la stabilité dans le monde.

Dans ce contexte, il est impératif que la communauté internationale redouble d'efforts pour promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité. La France, en tant qu'acteur engagé sur la scène mondiale et membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, reconnaît l'urgence de répondre à ces défis avec détermination et cohérence. Notre pays soutient fermement l'initiative visant à renforcer l'autorité du système de sécurité collective en élargissant notamment le Conseil de sécurité de l'ONU à de nouveaux membres représentatifs. De même, il appuie les efforts pour suspendre le veto en cas d'atrocités de masse, afin de garantir une réponse efficace face aux crises humanitaires.

En parallèle, la France promeut une approche globale du maintien de la paix, en intégrant notamment le processus politique dynamique et en renforçant le rôle des partenaires régionaux. Elle croit fermement à la promotion du désarmement nucléaire et la sécurisation du cyberespace, deux domaines essentiels pour garantir la stabilité à long terme. Aussi, je souhaitais vous interroger sur les principaux obstacles à la réforme du Conseil de sécurité de l'ONU. Quelles pistes proposez-vous pour surmonter ces obstacles ? Quel rôle la France pourrait-elle jouer pour encourager d'autres États à la rejoindre ?

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