Je souhaite vous interroger sur la situation inappropriée de la prise en charge des enseignants vacataires au sein des lycées agricoles privés sous contrat avec l'État. De très nombreuses défaillances ont été constatées, telles que des retards, des erreurs ou des oublis dans le versement des salaires. Certains agents ne sont toujours pas payés au bout de six mois. Les mêmes problèmes sont dénoncés pour la signature des contrats de travail, qui intervient parfois plusieurs semaines après la prise de poste. Le traitement administratif de la situation contractuelle des enseignants des lycées agricoles sous contrat n'est pas acceptable et des effets se font sentir sur les agents, qu'il s'agisse de fatigue, de lassitude ou de charge mentale.
Les syndicats de la filière alertent la représentation parlementaire sur le nombre important d'enseignants qui n'ont pas perçu leur salaire, sur l'opacité du processus de titularisation et sur les dysfonctionnements qui touchent de manière directe un personnel dont la motivation baisse à mesure que les erreurs se multiplient.
Le secteur agricole est en crise, nous le savons. La justification donnée par le ministère à tous ces problèmes est le manque d'effectif. Les causes sont certainement multiples, mais il est urgent de réagir. Des enseignants autrefois motivés sont aujourd'hui découragés. Il est essentiel de dégripper l'administration, de fluidifier et de simplifier les démarches et le système pour rattraper ces erreurs au plus vite. Toute entreprise confrontée à de tels dysfonctionnements serait immédiatement rappelée à l'ordre par l'inspection du travail, voire sanctionnée, mais ces manquements persistent dans les lycées agricoles. Monsieur le ministre, que comptez-vous faire pour remédier à cette situation ?