Intervention de Dominique Faure

Séance en hémicycle du jeudi 28 mars 2024 à 9h00
Discussion des articles — Discussion générale

Dominique Faure, ministre déléguée chargée des collectivités territoriales et de la ruralité :

Cet engrenage, les historiens l'ont décrit et analysé. Les faits ont été documentés par de premières recherches d'historiens, qui continuent leurs investigations. Ce travail de l'histoire et de la mémoire doit se poursuivre également pour les journées tragiques des 26 mars et du 5 juillet 1962. Le 26 mars 1962, aussi, des Français ont vu des représentants de leur armée – des soldats du 4e régiment de tirailleurs – retourner contre eux des armes qui devaient les protéger. Après le massacre de la rue d'Isly, les obsèques religieuses furent interdites et les corps convoyés directement au cimetière par des camions militaires, au jour et à l'heure choisis par les autorités. C'est dans cette même volonté de compréhension et d'explication, dans le souci du respect dû aux victimes et à leurs familles, que nous souhaitons nous inscrire dans une démarche de transparence et de vérité en faveur d'une mémoire commune et apaisée de la guerre d'Algérie.

Ce travail est long. Il se manifeste également par des actes et des paroles, qui donnent corps à notre volonté de reconnaître et d'assumer cette part de l'histoire de nos deux pays. En les répétant à intervalles réguliers, nous en faisons des traces qui signifient aux victimes, à leurs proches, aux générations futures, que nous reconnaissons les faits.

Dès 2001, une stèle est apposée par le maire de Paris sur le pont Saint-Michel. En 2012, le président de la République François Hollande déclare pour la première fois que « la République reconnaît avec lucidité les faits » et rend hommage aux victimes. Depuis 2017, le Président de la République a témoigné à de nombreuses reprises de sa volonté de travailler à la pacification des mémoires de la guerre d'Algérie.

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