D'autres l'ont rappelé avant moi : les 240 000 bénévoles de sécurité civile sont un pilier essentiel de notre système de protection civile, aux côtés de nos 250 000 sapeurs-pompiers, dont 80 % sont volontaires. Il faut rendre hommage à tous ces bénévoles et volontaires qui s'engagent de manière désintéressée, pour le bien commun et au service des autres.
Je le fais à la fois au nom de mon groupe et en tant que député d'une circonscription rurale de l'Allier, où je mesure chaque jour le rôle irremplaçable des uns et des autres dans la vie du département.
Je le fais également en tant que coprésident, avec Pierre Morel-À-L'Huissier, du groupe d'études sur les sapeurs-pompiers, la sécurité civile et la gestion des crises, au cœur de ces problématiques. Nous nous saisirons de la mise en œuvre des dispositions de cette proposition de loi.
On estime que le bénévolat de protection civile représente, au bas mot, 3 millions d'heures chaque année, effectuées par les quinze associations agréées, et que ce sont plus de 10 000 équivalents temps plein (ETP) qui ont été mobilisés pendant les deux mois de confinement liés à la crise du covid.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes : on ne peut pas faire sans eux. Et pourtant, les difficultés existent et elles s'accentuent : difficultés de recrutement et de fidélisation des bénévoles ou difficultés financières rencontrées par les associations, par exemple – je n'y reviens pas.
Qu'un texte se penche sur le sujet et prévoie une plus grande reconnaissance du bénévolat de sécurité civile est une bonne chose. De nombreuses dispositions de la proposition de loi vont dans le bon sens ; c'est pourquoi nous nous prononcerons pour son adoption. Nous soutiendrons d'ailleurs toutes les dispositions allant dans le bon sens, et nous opposerons à tout ce qui viserait à affaiblir leur portée.
Cependant, nous estimons que le Parlement devrait s'atteler à une grande loi en faveur du bénévolat, préférable à la multiplication de petits textes, qui coupent le monde associatif en morceaux alors que les problématiques sont souvent les mêmes.
Je le répète, nous nous prononcerons en faveur de cette proposition, non sans souligner l'hypocrisie de certains, qui participent au concert de louanges à l'adresse des bénévoles de la sécurité civile tout en validant le plan d'austérité annoncé il y a un mois par Bruno Le Maire, qui ponctionne 52 millions d'euros sur le budget national de la sécurité civile. La contradiction est manifeste !