Permettez-moi de commencer mon propos en ayant une pensée particulière pour les plus de 250 000 bénévoles, ces femmes et ces hommes qui œuvrent et qui font la sécurité civile de notre beau pays.
Au nom du groupe Horizons et apparentés, je tiens ensuite à vous exprimer notre gratitude pour le travail accompli, monsieur le rapporteur. Nous ne pouvons que saluer l'engagement sans faille dont vous faites preuve sur les questions de protection civile. Cette proposition de loi visant à reconnaître le bénévolat de sécurité civile est une preuve supplémentaire de votre intime connaissance de ces enjeux cruciaux pour nos concitoyens.
Ce texte met en lumière les multiples défis auxquels nous sommes confrontés. Ces défis, qu'ils soient climatiques, technologiques, sanitaires ou sécuritaires, ne cessent de gagner en importance, mettant à l'épreuve notre capacité d'adaptation. À cet égard, notre groupe adhère pleinement aux ambitions de ce texte.
Nous relevons, à la lecture des différents articles, une volonté ténue de renforcer la solidarité nationale, le bénévolat de sécurité civile œuvrant pleinement en ce sens. Sa valorisation et sa meilleure structuration opérationnelle ne peuvent que participer à renforcer les liens qui unissent les Françaises et les Français.
De même, le texte fait de l'engagement de tout un chacun la pierre angulaire de notre architecture de protection civile. La sécurité est bien l'affaire de tous et chaque initiative qui tend à la renforcer doit privilégier, comme vous le proposez, une approche au dernier kilomètre.
Nous saluons également le travail que vous avez effectué, monsieur le rapporteur, sur les mesures visant à renforcer la résilience nationale, nécessaire pour préparer notre nation aux suites des crises que nous pouvons rencontrer. En effet, ces dernières années nous ont montré combien la gestion de crise ne s'arrêtait pas à la levée du danger, mais s'étendait bien plus loin, c'est-à-dire jusqu'au retour d'information et au renforcement des mesures de prévention que nous serons capables de prendre.
Je tiens aussi à souligner que nous adhérons à l'esprit promu par votre texte, qui tend à valoriser l'intégration de tous les acteurs dans la gestion des crises. Un processus inclusif est bien la condition sine qua non d'une réponse efficace.
Enfin, je salue ce texte qui, par endroits, me paraît nourri des échanges précieux et riches que nous avons eus dans le cadre de la mission d'information sur les capacités d'anticipation et d'adaptation de notre modèle de protection et de sécurité civiles. Vous le savez, cette mission d'information, dont je suis le rapporteur et dont vous êtes membre, monsieur le rapporteur, arrive à son terme et je me réjouis de déceler entre les lignes de votre texte l'esprit qui a toujours été le nôtre, à savoir celui d'œuvrer en faveur d'une modernisation de notre système, au gré de l'apparition de risques nouveaux.
Comme il l'a montré en intégrant dans sa niche une proposition de loi visant à valoriser la réserve communale de sécurité civile, le groupe Horizons reste ouvert à toute proposition destinée à mieux protéger nos concitoyens. De la même manière, soyez assuré, monsieur le rapporteur, que nous demeurerons constructifs pour trouver la meilleure manière de transposer l'esprit de votre proposition de loi en dispositions pratiques et opérationnelles.
En tout état de cause, votre proposition de loi permettrait de franchir un pas de plus vers ce qui, à mon sens, doit désormais nous sembler fondamental : le développement d'une démarche interministérielle des enjeux liés aux risques. Le texte, s'il est adopté, amorcera en effet une réflexion sur le caractère transversal et transdisciplinaire des enjeux de protection et de sécurité civiles. Il ajouterait une pierre à un édifice plus vaste où serait menée une réflexion sur la corrélation entre les acteurs, sur la cohésion des pratiques et sur la concordance des approches.
En définitive, votre texte est l'ébauche de ce sur quoi nous devons désormais porter toute notre attention. La protection civile mérite une approche à 360 degrés, que tous les champs de la pensée doivent investir, et pour laquelle tous les ministères et tous les acteurs doivent être impliqués.