Il y a quelques jours, le collectif Nous Vivrons, dans une tribune publiée par Le Monde et cosignée par plus de 150 personnalités venues d'horizons divers, dont trois anciens Premiers ministres – Élisabeth Borne, Manuel Valls et Bernard Cazeneuve –, appelait à « un minimum commun » contre l'antisémitisme. Il demandait que l'antisémitisme, sous toutes ses formes, soit dénoncé et condamné, et que les responsables politiques, associatifs, institutionnels y fassent barrage, y compris dans leurs rangs.
L'explosion des propos et actes antisémites dans notre pays depuis le 7 octobre et l'attentat terroriste islamiste commis par le Hamas est intolérable, insupportable. Un rapport du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) fait état d'une augmentation de plus de 1 000 % des actes antisémites dans notre pays depuis le 7 octobre.
Madame la ministre déléguée chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, vous avez annoncé, dans un journal dominical, avoir entendu l'appel de ce collectif et vouloir organiser des assises de lutte contre l'antisémitisme. Vous avez déclaré que vous inviteriez à y participer tous les partis politiques représentés à l'Assemblée nationale et au Sénat, toutes les associations de lutte contre la haine, tous les cultes.
En tant que présidente du groupe d'études contre l'antisémitisme, je salue avec force cette initiative. Nous savons votre engagement et votre détermination sans faille dans le combat contre l'antisémitisme. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur le calendrier et les modalités de ces futures assises ?