L'article 4 ouvre la possibilité de recourir à des mesures de gel. Un tel dispositif a fait ses preuves en matière de terrorisme ; je comprends donc parfaitement que cela ait inspiré le rapporteur. Reste à savoir, à ce stade, si ce qui fonctionne en matière de prévention du terrorisme fonctionnerait aussi bien en matière de lutte contre les ingérences étrangères.
Il faudra donc répondre à deux questions dans le cadre de la navette. La première est celle du champ d'application : quels agissements justifient un gel ? La seconde est celle de l'efficacité de la mesure. En effet, certains avoirs peuvent, par nature, se trouver à l'étranger, si bien qu'ils risquent d'échapper au gel.
En dépit des interrogations sur le dispositif en l'état, le Gouvernement reste convaincu de la nécessité de renforcer les outils à sa disposition. Il soutient évidemment l'article – cela va de soi – et émet un avis de sagesse sur l'amendement du rapporteur.