Il s'agit en effet d'un choix politique qui peut se défendre, mais qui ne correspond pas à la position des autres groupes parlementaires. Ainsi, à en croire le procureur du parquet national financier (PNF) ou encore François Fillon, les principales ingérences constatées proviennent des États-Unis. Il serait donc problématique que le Gouvernement, suivant l'avis d'une partie de sa majorité, décide de les exclure d'emblée du champ des ingérences.
L'article 2, pour simple qu'il paraisse, soulève donc des questions importantes. Je précise que je ne mets pas en cause Mme Le Grip : c'est sa liberté en tant que rapporteure de considérer que les ingérences américaines ne font pas partie du champ des ingérences, comme c'est ma liberté en tant que président de la commission d'enquête de penser qu'elles en font partie.