La crise Covid-19 a connu différentes étapes, et le rôle de l'ARS a évolué en conséquence. Quatre grandes séquences peuvent être dégagées. Tout d'abord, les premières alertes sérieuses ont été émises en janvier et février 2020, ce qui a entraîné la mobilisation préventive d'un certain nombre de professionnels. Dans notre région, l'accueil du premier patient atteint du Covid-19 au CHU de Bordeaux remonte au 24 janvier 2020. Dans un premier temps, l'ARS a donc adopté une posture de veille, de préparation et d'attente, ignorant quelle serait l'évolution de la situation.
À partir de mars et jusqu'en juin 2020, les ARS ont été recentrées exclusivement sur des missions de gestion de crise, autour des priorités suivantes : réorganiser complètement les modalités de fonctionnement des établissements de santé et médico-sociaux, accroître les capacités de soins critiques, et enfin préparer les évacuations sanitaires entre régions, avec la cellule de crise du ministère et les autres ARS. Il se trouve que la région Aquitaine a accueilli le plus grand nombre de transferts, puisqu'elle conservait des capacités disponibles.
Entre juin 2020 et jusqu'au deuxième pic de contaminations, nous avons vécu une troisième phase délicate : tout en reprenant ses activités traditionnelles, notre ARS a dû faire face à un accroissement des besoins en soins critiques et à une nouvelle vague de transferts de patients entre régions.
Une quatrième étape a été l'organisation de la campagne de vaccination, qui nous a occupés plusieurs mois, à partir de janvier 2021.