Les règles parasismiques sont largement respectées dans les constructions neuves, qui sont systématiquement examinées par un bureau de contrôle.
Toutefois, les bâtiments du patrimoine de la CTM ont souvent jusqu'à soixante-dix ans, étant hérités de l'ex-conseil général qui, lui-même, en avait hérité de l'État. Souvent, ces bâtiments sont tellement anciens que nous n'avons pas d'autre choix que de les détruire. Ils incluent cependant des collèges et des lycées, qui sont utilisés par les communautés scolaires.
D'une manière générale, l'habitat des centres-bourgs est souvent très ancien dans l'île, et a pu être construit « avec les moyens du bord », dans un non-respect évident des règles applicables à l'époque. Avec le renforcement de la réglementation et l'amélioration des méthodes de conception par l'informatique, ces bâtiments ne sont plus du tout aux normes.
Le problème le plus important à cet égard tient sans doute au fait qu'on demande toujours à l'attributaire ou à l'administré d'avancer ne serait-ce que 5 à 10 % des fonds de renforcement parasismique. Or, la population, globalement, manque de moyens, et fera toujours passer ces investissements derrière la nécessité de se nourrir, de s'habiller et d'envoyer les enfants à l'école.
La volonté politique existe cependant d'aider la population à réhabiliter son habitat aux normes parasismiques, avec un objectif d'amélioration sensible à cet égard d'ici quinze à vingt ans. L'aide parasismique prévue par l'ancien conseil régional, et reprise à son compte par la collectivité territoriale, permet ainsi de disposer aujourd'hui d'ouvrages de bonne qualité.