Compte tenu de ce qu'il se passe aujourd'hui, Israël souhaite que les règles du jeu soient modifiées. La résolution 1701 a été votée en 2006, après la dernière guerre entre le Hezbollah et Israël. Israël voudrait repousser le Hezbollah au-delà du fleuve Litani, c'est-à-dire sur une trentaine de kilomètres. La France conserve une influence au Liban et relaye ces messages. Le Hezbollah n'y est pas fondamentalement opposé mais il n'est prêt à engager une discussion qu'à l'issue de cette guerre.
Il faut le dire clairement : aujourd'hui, l'inquiétude ne porte pas sur le Hezbollah, dont la réponse est mesurée. En revanche, l'état-major français s'inquiète de savoir si, en cas d'accalmie à Gaza, Israël continuera de frapper le Hezbollah avec l'objectif de le faire reculer sur ces trente kilomètres dont je vous parlais.
Il y a aujourd'hui un équilibre précaire sur place, les acteurs s'attachant à éviter l'escalade. Le Hezbollah respectera une trêve si celle-ci est conclue mais il faut voir quels sont les objectifs israéliens et notamment si Israël veut aller plus loin au Sud du Liban une fois qu'une trêve aura été décidée à Gaza.