Je vous remercie pour vos interventions très éclairantes. Je souhaite aborder la situation d'un pays qui est cher aux Français, avec lequel nous entretenons des liens extrêmement forts : le Liban. Cela fait maintenant plusieurs années que ce pays vit une crise politique, économique, sociale profonde, à laquelle s'ajoutent une tension militaire aux frontières, des flux migratoires déstabilisateurs venant de Syrie et l'action de groupes armés, au premier rang desquels figure le Hezbollah.
Comme l'a rappelé le ministre libanais des affaires sociales dans une tribune parue hier dans la presse, près de 2 millions de réfugiés syriens et près de 500 000 Palestiniens sont présents au Liban. Les réfugiés représentent 30 % de la population du pays et déséquilibrent gravement ses fondements. La question de leur retour est donc primordiale pour sortir le Liban de cette crise actuelle. Quelle est la position de la communauté internationale sur ce retour ? Quels sont les acteurs qui ne favoriseraient pas ce retour, sacrifiant ainsi le pays du Cèdre ? Les organisations non gouvernementales (ONG) ou les institutions onusiennes ont-elles ou non une part de responsabilité dans le maintien de ces réfugiés sur le territoire libanais ?