Je souhaite malgré tout regarder l'avenir avec sérénité. Rien n'est perdu dans la mesure où la solution à deux États s'impose. Il s'agit d'un processus long, vulnérable et très critique, mais il faut avoir le courage de l'entamer, en sécurisant des élections en Cisjordanie et, pourquoi pas, à Gaza, pour laisser les Palestiniens décider qui les gouvernera. Sommes-nous capables, en Europe, de plaider en faveur de ce premier élément ?
Ensuite, il a longtemps été reproché aux Palestiniens de ne pas avoir dans leurs rangs des partenaires capables de négocier. Aujourd'hui, l'équation se renverse : la communauté internationale recherche du côté israélien des partenaires prêts à accepter des concessions. Or sans concessions de part et d'autre, nous n'arriverons pas vraiment à construire ce chemin difficile vers la paix.