Je tiens d'abord à remercier nos trois intervenants pour la qualité de nos échanges. S'agissant des accords d'Abraham, estimez-vous qu'il existe aujourd'hui une différence entre les dirigeants et les populations des pays concernés, qui pourrait à terme créer des instabilités, si cette zone du globe ne parvient pas à être apaisée ?
Ensuite, la seule manière aujourd'hui pour Israël de mettre fin à l'influence du Hamas ne consiste-t-elle pas à soit avancer vers une solution à deux États, soit établir une solution à un seul État mais avec une égalité de droits pour les Palestiniens et les Israéliens ? Finalement, la paix n'est-elle pas le seul moyen de faire disparaître le Hamas ?
Vous avez fait remarquer que M. Netanyahou n'avait pas de vision pour l'après-guerre. Mais ne pensez-vous pas que ce conflit et cette instabilité lui permettent précisément de rester au pouvoir aujourd'hui ? Si la paix régnait, serait-il encore là ?
Quelles sont les répercussions à moyen et long termes pour la France et l'Europe au Proche-Orient, compte tenu du « deux poids, deux mesures » en vigueur sur le traitement de la question palestinienne ? J'ai par exemple observé que des manifestations s'étaient déroulées en Tunisie devant l'ambassade de France.
Enfin, une réélection de Donald Trump à la tête des États-Unis pourrait entraîner des répercussions significatives sur le Moyen-Orient. S'il devait continuer la politique menée lors de son premier mandat, quelles seraient les implications sur la viabilité d'une solution à deux États ? De quelle manière une administration Trump renforcée pourrait-elle influencer les dynamiques de pouvoir au sein des pays arabes vis-à-vis du conflit israélo-palestinien ?