Je remercie nos remarquables intervenants, qui ont permis de de cerner effectivement la difficulté de ce conflit. Nous vivons une tragédie comme nous en avons peu connu, qui emporte des conséquences pour Israël et pour la Palestine mais aussi dans le monde entier. Le regard porté sur ce conflit conduit à juger l'Occident sur sa capacité à envisager la vie humaine de la même façon, qu'il s'agisse de quelqu'un qui vient du monde arabe ou qui vient d'Ukraine.
Avant le 7 octobre 2023, le Hamas et M. Netanyahou étaient deux alliés objectifs qui, l'un comme l'autre, ne veulent pas la paix ou ne cherchent pas la paix. Chacun représente l'épouvantail commode de l'autre et justifie la présence de l'un à la tête gouvernement israélien et celle de l'autre comme acteur dominant à Gaza. Depuis le 7 octobre, chacun a poursuivi un but de guerre. Le Hamas veut faire lever le monde arabe et permettre un déblocage de la situation, quand Netanyahou veut officiellement éradiquer le Hamas. Mais en réalité, ni les uns, ni les autres ne parviendront à atteindre leurs buts de guerre.
Quelles issues sont aujourd'hui possibles ? Les sociétés respectives sont très divisées, fracturées, sans parler de la santé mentale des populations concernées, israéliennes comme palestiniennes. Quels sont les potentiels « game changers » ? Il est souvent question de Mohammed Dahlan et de Marwan Barghouti mais la libération de l'un et le retour de l'autre permettraient-ils de faire évoluer la situation ? Un embargo sur les armes serait-il pertinent ? Quelle solution nous permettrait-elle de conserver un peu d'optimisme ?