Il existait des tractations entre certains États, dont l'Égypte, et Israël pour accueillir une partie des réfugiés. Mais je rappelle que les deux-tiers de la population de Gaza sont déjà des réfugiés. Finalement, leur transfert sur le territoire égyptien ne fait que déplacer le problème, il ne résout pas la question.
Ensuite, le président al-Sissi, dont le pays est en grande difficulté économique, a besoin de tenir ses promesses. Se posent donc les enjeux de l'effacement de la dette égyptienne, des soutiens économiques importants de la part de l'Union européenne et des États-Unis. Le président al-Sissi ne veut pas paraître comme complice d'une deuxième Nakba, après celle de 1948. Il n'est pas question d'un déplacement massif de la population de Gaza vers le territoire égyptien.