L'Égypte a constamment et clairement indiqué qu'elle ne voulait pas de l'arrivée massive des Gazaouis. Cette perspective, qui n'est pas souhaitable, n'interviendra pas. L'enjeu essentiel consiste à convaincre Israël et le Hamas de conclure cette trêve de trois fois quarante jours.
Chacun doit sauver la face. Benyamin Netanyahou prétend vouloir éradiquer le Hamas, ce qui impliquerait entre autres d'éliminer Yahya Sinwar et Mohammed Deïf, le chef de la branche militaire – que les Israéliens n'ont pas réussi à atteindre pour le moment –, mais aussi récupérer les otages. De leur côté, le Hamas et ses soutiens veulent revendiquer l'établissement d'une trêve durable. Le Hamas ne reconnaît pas Israël mais peut accepter d'envisager une trêve, une houdna, de cinq ans, dix ans, trente ans.
En résumé, chacun doit sauver la face. Il y aura des vaincus – les civils – mais il n'y aura pas de vainqueurs politiques. Benyamin Netanyahou y laissera sa peau et le Hamas éprouvera bien des difficultés à rester ce qu'il a été.