Madame Petel, la France, qui assure la coprésidence du groupe de Minsk, considère que l'Arménie est une priorité.
Madame Youssouffa, s'agissant de l'Indo-Pacifique, nous accordons la priorité aux traités de commerce et aux partenariats, afin de faire en sorte que la France, qui compte dans cette région 1,6 million de ressortissants et les trois-quarts de sa zone économique exclusive, y joue un rôle majeur.
Monsieur Fernandes, les livraisons d'armes à la Russie pendant l'embargo ont été réalisées dans un cadre strictement légal, en vertu de la clause du grand-père, et ont eu lieu avant l'invasion de l'Ukraine. Il s'agissait d'armes non létales, essentiellement de nature optroniques, telles des jumelles.
Madame Clapot, Monsieur Taverne, les armes qui ont été livrées à l'Ukraine, comme les canons Caesar ou les véhicules de l'avant blindé, ne passent pas inaperçues et sont, de ce fait, difficiles à détourner.
Monsieur Weissberg, la défense européenne est une composante de la souveraineté nationale. Nous entretenons un dialogue nourri avec les États-Unis sur l'extraterritorialité, que nous n'approuvons pas. Nous pourrons évoquer les litiges commerciaux dans les domaines de l'aéronautique, de l'acier ou concernant la loi américaine sur la réduction de l'inflation dans le cadre d'une réunion de la commission des affaires économiques.
Madame Lepvraud, la France respecte pleinement l'embargo sur les armes frappant la Chine et s'engage à ne jamais s'associer à la répression des défenseurs des droits de l'homme dans ce pays – cela s'étend aux biens à double usage pouvant être utilisés en matière de cybersurveillance. Concernant les Ouïghours, notre pays exprime régulièrement sa préoccupation : cela a encore été le cas dans un communiqué public du ministère de l'Europe et des affaires étrangères du 1er septembre. Nous en tirons toutes les conséquences sur notre politique d'exportation et nous soutenons vigoureusement, à l'échelle de l'Union, les travaux visant à interdire la mise sur le marché de produits issus du travail forcé.
Monsieur de Lépinau, concernant les armes livrées à l'Arabie saoudite, il n'y a pas d'oxymore. Nous assurons un suivi en la matière. Les objectifs que nous avons fixés en matière de respect des droits humains et de droit international humanitaire sont parfaitement respectés.