La sécurité civile est un sujet trop peu abordé à l'Assemblée nationale. Il est pourtant essentiel compte tenu des enjeux, aujourd'hui et dans les prochaines décennies.
Il m'est difficile de ne pas évoquer les annulations de crédits du programme 161, Sécurité civile, prévues dans le décret du 21 février dernier. Sur les 10 milliards d'euros de coupes budgétaires, 52 millions concerneront la sécurité civile, sans que l'on sache exactement quelles actions seront affectées. Comme sur bien des sujets, les parlementaires peuvent réfléchir à des améliorations législatives pertinentes, mais il faut aussi que le Gouvernement soit ambitieux et mette les moyens nécessaires sur la table. En l'occurrence, ses actions ne sont pas à la hauteur des grandes ambitions de la France s'agissant de l'amélioration des capacités de son modèle.
Le texte qui nous est soumis va dans le bon sens. C'est une bonne chose que de rendre plus flexible la mobilisation de la réserve communale de sécurité civile par les maires ; encore faut-il que ces derniers et nos concitoyens en aient entendu parler. Nous défendrons donc un amendement visant à la faire mieux connaître aux Français, pour qu'ils aient envie de s'y engager. Cela passerait notamment par une grande campagne de sensibilisation.
Nous sommes favorables au texte et prêts à travailler avec les autres groupes politiques selon une logique transpartisane, pour aboutir à des améliorations. Monsieur le rapporteur, nous avons travaillé ensemble en bonne intelligence ces derniers mois dans le cadre de la mission d'information déjà citée ; c'est très appréciable. Cela a toujours été la logique du Rassemblement national et cela continuera de l'être, pour notre modèle de sécurité civile, pour ses acteurs et, surtout, pour les Français.