L'ordonnance relative à l'aménagement durable des territoires littoraux exposés au recul du trait de côte, signée le 6 avril 2022, emporte des conséquences négatives sur l'habitat privé et sur l'indemnisation des bénéficiaires potentiels du fonds Barnier. La cartographie des risques naturels a en effet rendu non indemnisables des zones qui l'étaient. Nous devrions envisager un plan de recomposition spatiale et de relogement des populations concernées, sans lequel toutes les mesures que nous prenons s'avéreront inutiles pour les ménages relativement modestes que nous souhaitons aider. C'est particulièrement vrai à l'ère de la loi du 8 novembre 2019 relative à l'énergie et au climat, qui n'a pas particulièrement avantagé les outre-mer – je pense notamment au ZAN –, en dépit de l'exposition singulière aux risques naturels qui les caractérise.